J'étais parti de l'Odyssée depuis quelques temps déjà. Les ailes le l'immense lion ailé qui me portait faisaient ondoyer ma chevelure tout autour de moi. Je sentais le vent souffler sur mon visage et battre mes vêtements. Je n'avais plus ni sceptre ni armure mais tout espoir n'était pas perdu. Mes saints devaient toujours être vivant, peut-être avaient t'ils pût empêcher le massacre de Rodorio. Je pouvais seulement me fier à eux.

Cependant, s'ils n'avaient pu rien faire, je ne pouvais leur en vouloir. Moi même avait été bien impuissante face à la situation. Ils avaient besoin de moi et je n'étais pas là pour les appuyer. Les murs de l'odyssée de mon frère avaient affaiblit mon cosmos, je n'étaient même pas sûr qu'il me savaient vivante. Souhaiter, espérer, et m'accrocher à la crinière de mon lieu en le pressant de voler toujours, toujours plus vite... C'était la seule chose que j'étais malheureusement capable de faire. Il faudrait que cela change, je ne pouvais pas toujours me reposer sur mes amis. Mais encore fallait-il que je les retrouve.

Il était même possible que de nouvelles armures euent été conquises. Je n'avais pas eu le temps de me concentrer sur le sujet mais il me semblait sentir de nombreux cosmos d'or. J’eus soudain hâte de rencontrer mes nouveaux chevaliers.

Depuis que j'avais quitté l'Odyssé je déployais mon cosmos à travers l'espace. Peut-être qu'un de mes saints m'entendrait, me répondrait?! Quelques minutes plus tard un frisson me parcouru l'échine quand je senti un cosmos bien connu répondre au miens. Il n'y a avait aucun doute, c'était...

Je demandais à ma monture de descendre en piquée vers le sol, arrivée à une altitude acceptable, je sautais au sol, le sable chaud amorti ma chute. Il était là, celui qui m'avait accompagné au plus profond des enfers, juste devant moi. Assis en position du lotus à l’abri de quelques palmiers, comme à son habitude il avait l'air concentré. Je ressenti une si grande joie en le voyant que mon cœur s'envola dans un tourbillon de bonheur. Il m'avait ramené des morts une première fois et c'était encore lui que je retrouvais maintenant. Je ne savais pas si je méritais tant d'honneurs. Qu'avait-il enduré pour me ramener du néant? Comment avait-il survécût au mur des lamentations? Pourquoi était-il au milieu de cette petite oasis, si proche du pays d'Hermès? Etait-ce possible? Etait ce bien lui et non pas une illusion de Loki qui m'aurai poursuivie jusque là?

Tant de questions se pressaient au bout de mes lèvres. Je ne savais pas quoi penser. Le lion ailé en profita pour se poser à côté de moi. Je lui fit une petite caresse pour me donner du courage avant de m'approcher de mon chevalier avec bien plus de circonspection que je n'en ressentais. La jeune fille en moi aurai voulu me blottir au fond de ses bras pour trouve un peu de réconfort et la chaleur de sa famille retrouvée. Mais la déesse était bien trop fière et solitaire pour se satisfaire de telles attentions. Ainsi je pris le parti d'avancer doucement vers lui, et de m’arrêter à quelques centimètre. Je souriais de toutes mes dents en l'observant, ma joie rayonnait tout autour de moi.

"Shaka... " fis-je en le saluant d'une voix dans laquelle perçait l'émotion.

Je posais ma main sur la poitrine de Shaka avec la légèreté d'une aile de papillon. A travers ce contact je voulais lui transmettre toute l'affection et la joie que sa vue me procurait. Mes yeux pétillants de reflets dorés parlaient pourtant pour eux même... Mais cela ne me semblait pas être suffisant. C'était le premier de mes amis que je retrouvais après ma mort. La première lueur d'espoir qui surgissait à nouveau dans les ténèbres.

Maintenant nous pourrons recommencer à nous battre, et sauver tous ces gens qui dépendaient de nous. Bien sûr je n'avais pas été ramenée en ce monde sans raison. Je me demandais toujours ce que Hermès avait derrière la tête. En quoi ma résurrection pouvait-elle bien servir ses plans? Peu-être était ce seulement une question d'équilibre. Dans tous les cas il avait eu besoin de moi et cela ne pouvait que signifier qu'une chose: Des ténèbres plus profondes que celle qui avaient jamais menacée d'engloutir le monde s'élevaient à nouveau. Qu'est ce qui pouvait bien provoquer tant d'émois chez mes frères et sœurs? Quelque chose peut-être aussi grave que le réveil des titans? Un frisson me parcouru l'échine. J’espérais de tout  cœur que nous n'en étions pas arrivé là.

Je courbais la tête sous le poids des paroles de Shaka.
Il avait parfaitement raison, l'heure était grave.

"Je suis navrée Shaka" dis-je en détournant la tête sur le côté.
"Juste après ma résurrection, Hermès m'a trahi... Il m'a octroyé une forme animale pour masquer mon cosmos et m'a emporté dans les cieux jusqu'aux Olympiades des dieux. Il m'a retiré mon sceptre et mon armure, je n'ai rien pu faire contre lui."

Je relevais alors les yeux pour fixer son visage.

"Cependant dès que j'ai pu, je suis partie et il nous faut maintenant regrouper les autres saint. Que t'es t'il arrivé Shaka? Penses-tu savoir pourquoi tu n'as pu contacter aucun des saints? En sais tu plus sur le danger qui plane sur le sanctuaire?... J'ai vu des Ases massacrer les pauvres gens de Rodoriot... Je l'ai ai vu leur trancher la gorge et violer leur femmes et leur fille alors que j'étais impuissante entre les serres d'Hermès!"

Mon sang s'échauffait étrangement, comme cela ne m'étais pas arrivé depuis la nuit des temps.

"Il vont payer pour ça!" fis-je le poing serré, les ongles pénétrant dans mon poing.
Que m'arrivais-t'il ? Normalement j'aurai du pleurer, tomber à genoux et demander à Shaka de m'aider. J'avais besoin de Seiya! Où étais-il donc?

Je fis tourner dans ma tête les paroles de Shaka. Il est vrai que je ne comprenais pas pourquoi Loki attaquerait ainsi le sanctuaire. Il était d'un genre beaucoup plus sournois, et même si le sanctuaire était en grande faiblesse au moment de l'attaque, je ne voyais pas le dieu des mensonges et des illusions attaquer à visage découvert et d'une manière aussi brutale.

Mais si ce n'était pas lui, nous avions été obligatoirement soumis à une illusion car ces gens n'étaient pas des Asgardiens. Qui pouvait bien être assez douée dans les arcanes de la magie pour provoquer une illusion générale d'une si grande importance et même fourvoyer les dieux? Dans quel camp était-il? Je frissonnais à l'idée qu'un nouvel adversaire pu une fois encore se dresser sur notre chemin. Et cette autre menace que nous avions pressenti, y était-elle liée ou était ce quelque chose de complétement différent?

Je fus stupéfaite par le reste des informations que me livra Shaka. Hypnos et Thanatos n'étaient pas mort? Je ressentais encore tout autour de moi les parois glacées de la jarre qui était en train de me vider de mon sang. Encore une menace à laquelle nous devrons faire face un jour prochain. Je doutais que les deux dieux, avides de pouvoir comme ils l'étaient, restent bien sagement aux enfers. Avec Pandore morte et Hadès anéanti, je n'osais imaginer l'état de chaos dans lequel devait se trouver le monde des morts. J'eus soudain peur pour tous ces gens décédés, trouvaient t-ils encore seulement le chemin des enfers? Arrivaient-ils à accéder à la rédemption et au repos éternel? Il nous faudrait nous en assurer de toute urgence. Les déséquilibres que cela pourrait entrainer dans l'univers auraient des conséquences terribles. Quand nous nous serons occupé d'Arès, il nous faudra retrouver les juges.

Je répondis à demis mot à Shaka, encore songeuses à ses paroles:
"Je ne peux t'en blâmer Shaka. Je suis bien heureuse que tu ai pu échapper au dieu de la mort. Saurais-tu où Minos s'en est allé?"

Lorsque Shaka en eu terminé, je pris quelques instants pour réfléchir à la meilleure stratégie. Sans mon sceptre, mes pouvoirs se trouvaient grandement diminués. Il me faudrait un lieu de pouvoir pour que je puisses avoir la force de contacter tous mes saints... Il me faudrait la puissance des armures d'or et la force de leurs porteurs encrées dans le métal. Je plissais les yeux pour me concentrer. Les armures d'or étaient mon sang, elles étaient un peu comme 12 petites extensions moi même, emplies de ma volontés et de mon esprit. Je n'eus pas pas grand peine à les localiser. Leur emplacement me fit d'ailleurs sourire. Et pourtant, c'était certainement là que nos ennemis viendrais nous chercher en premier. En arrivant je devrais à tout pris prendre le temps de dresser un kekai avant de songer à appeler mes amis.

"Le rôle des messager est en effet, bien trop ambigu.... Nous ne pouvons malheureusement plus les considérer comme nos allier." J’eus un soupire en pensant à Bastet, mon amie de longue date.

Je rouvris soudain les yeux et attrapa la main de Shaka.

"Shaka, nous ne pouvons attendre, le temps presse. J'ai besoin de retrouver les armures d'or pour appeler les autres chevaliers. Je sais où elles sont. Je dois partir... maintenant. Me prêteras tu à nouveau assistance dans cette nouvelle guerre? Risqueras tu à nouveau ta vie, sans regret, pour sauver l'humanité? Tu as déjà tant subit Shaka, je comprendrais que tu refuse" fis-je en le regardant insensément et en sondant chaque trait de son visage à la recherche d'une seconde d'hésitation.

Je ne voulais pas lui demander ce qu'il n'était pas en mesure de me donner. Bien-sur j'aurai un grand besoin de sa force mais je ne pouvais pas le faire au détriment de ce qu'il était.

"Viens-tu avec moi Shaka?", demandais-je finalement d'une voix grave et solennelle.

Les paroles de Shaka firent écho avec le fond de mon âme réveillant les serments que bien d'autres chevaliers avaient prononcés aux cours des temps. Je l'enveloppais de mon cosmos pour lui faire partager la joie que m'apportait son serment. L'espoire renaissait, avec Shaka je commençais à réunir mes forces et mes amis. Je réfléchis un instant puis ressentis ce sentiment comme une évidence.

"Shaka, tu as parfaitement raison, nous avons partagé ensemble maintes combats et tes sages conseils m'ont bien aidé plus d'une fois."

Je fis une pause et repris mon souffle.

"Accepterais-tu de devenir officiellement mon bras droit? Shaka, je te désigne comme grand pope. Je ne vois pas quelle autre personne sera plus sage et avisée que toi dans ce rôle. Tu as bien bien changé depuis ton combat contre Ikki, nous avons tous changé. Et ce combat t'as ouvert les yeux sur ce qui est vraiment important en ce monde. "

Je lui avait pardonné bien longtemps au paravant les écarts qu'il avait fait sous les ordres de Saga. Il est vrai que j'arai souhaité qu'il écoutes plus son coeur et son instinct sur le moment mais depuis, sa sagesse avait encore grandit. Je pensais sinsèrement que l'homme le plus proche de dieu était le plus à même de me suppléer à la tête du sanctuaire. Avec Shaka à sa tête, je pourrais à nouveau trouver le sommeil.

Je le laissais accepter la nouvelle et puis je repris, le ton pressé par l'angoisse.

"Et maintenant Shaka, il nous faut nous presser. Nous devons rejoindre les autres."

Je montais sur le lion ailé et fit signe à Shaka de prendre place derrière moi.

"Viens, nous rentrons à la maison."

La maison, une bien vague notion pour moi. Cepandant, là où je me sentais chez moi était certainement l'endroit où mes amis étaient présents. Et maintenant était venu le moment de les retrouver.